3 juin 2013

Celle qui allait à la piscine

Publié par la fille à chapeau le 3 juin 2013 à 10:13

Vu la météo actuelle, il faut pas mal d'imagination pour se visualiser lézardant sur une plage de sable fin.
Heureusement, les magazines féminins se chargent de nous rappeler que l'été arrive dans quelques semaines, amenant avec lui son lot de complexes et de régimes pré-plage...

Un jour peut-être, Cosmopolitan affichera en couverture de son numéro d'été "cette saison, la mode est aux cuissots : nos astuces pour entretenir vos rondeurs à la plage". En attendant, je fais comme tout le monde : à l'approche des beaux jours, je prends des résolutions que je ne tiendrais pas. Un régime? Très peu pour moi, j'aime trop le gras. Reste le sport, mais comme je vous l'ai déjà expliqué, le sport me veut du mal...

Il y a toutefois UNE activité sportive dans laquelle j'excelle je ne suis pas trop mauvaise je me débrouille comme je peux : la natation.


En théorie, la natation présente de nombreux avantages :
  • c'est économique
  • c'est efficace et ça affine toute la silhouette
  • c'est sans risque et sans douleur*
* sauf si comme moi tu as un gros orteil qui se choppe une crampe de la mort dès qu'il s'approche du bord de la piscine. Je n'y peux rien : mon gros orteil gauche a la phobie de l'eau.

En pratique, j'ai surtout eu le loisir de découvrir que la piscine avait aussi son lot d'inconvénients. Petit listing :

L'ennui

Qu'on se le dise : nager, c'est chiant. En ce qui me concerne, compter les longueurs a pour moi le même effet soporifique que le comptage de moutons.
Pour tout vous dire, au fil de mes nombreuses séances**, je me parfois surprise à regarder avec envie les sexagénaires du bassin d'à côté, qui avaient l'air de s'éclater dix fois plus que moi à remuer leur popotin sur Beyoncé pendant le cours d'aquagym.

** à peu près trois. Dont une qui n'a même pas duré une heure.

Pour tromper mon ennui, j'ai essayé plusieurs astuces... que je ne vous conseille pas.
  • Tenter de voir combien de temps je pouvais tenir sous l'eau. Résultat : des crachotements et un maître-nageur mort de rire
  • Nager vers l'arrière. Idée géniale si vous voulez vous prendre en pleine face le pied du nageur qui vous précède.
  • Essayer de voir la température de l'eau sur le panneau d'affichage de la piscine. Sans mes lunettes. Mine de rien, ça m'a quand même facilement occupée 5 minutes...

Le ridicule

Il y a des filles qui arrivent à avoir l'air classe et distingué en toute circonstance. Même avec cette saloperie de bonnet de bain en latex enfoncé sur le crâne.
Il va sans dire que ça n'est carrément pas mon cas : dans un dictionnaire d'insultes, on pourrait mettre une photo de moi coiffée d'un bonnet de bain pour illustrer l'expression "tête de gland". Heureusement que le ridicule ne tue pas...

Non contente d'adopter un look d'enfer lors de mes séances de natation, j'ai également une particularité bien humiliante : je ne sais pas nager la tête sous l'eau. Il est donc bien entendu impossible pour moi de pratiquer la brasse coulée. Sinon je coule. Mais genre vraiment.

Du coup je nage la brasse simple, familièrement surnommée "nage du chien à tête de gland en train de se noyer".

Les maladies

Il semblerait qu'avec l'âge je devienne hypocondriaque***. Un jour je ferais sans doute un article là-dessus, mais en attendant, aller à la piscine me donne des sueurs froides. Parce que barboter dans un bassin avec des dizaines de personnes plus ou moins lavées, c'est un peu crade mine de rien...
Ma hantise, c'est surtout ce mini-bassin, étape obligatoire pour accéder au bassin principal, sensé être "une mesure d'hygiène" mais dans lequel des centaines de paires de pieds ont macéré tout au long de la journée. Eurk...

*** Ou juste trop accro à Doctissimo

 Les gens

La piscine municipale m'aura au moins permis de découvrir une faune aquatique diverse et variée. Mon top 5 :
  • la mamie du premier couloir
    C'est pas vraiment de sa faute, elle à la base, elle voulait juste s'inscrire au cours d'aquagym, mais c'était trop cher. Donc elle s'est rabattue sur la nage libre. On la retrouve TOUJOURS dans le premier couloir, parce que ça la rassure d'être près du bord. Au début, on la trouve attachante cette petite dame, elle nous ferait presque sourire, en plus on a quelque chose en commun : elle aussi pratique la nage-du-chien-qui-se-noie. Mais très vite, le sourire disparaît, remplacé par des soupirs et de l'exaspération. Car la mamie du premier couloir nage lentement. Très lentement. Très, très, TRÈS lentement. En même temps on aurait dû s'en douter en voyant qu'elle avait gardé ses lunettes, et que celles-ci ne comportaient AUCUNE goutte d'eau.

  • le Champion Olympique Refoulé
    La piscine, c'est son élément. Il est là pour gagner. Quoi? On s'en fout, il est en compétition avec lui-même, ça lui suffit.Et il se donne les moyen d'atteindre son objectif : le COR est suréquipé. Palmes professionnelles, lunettes de plongée à infra-rouge, chronomètre étanche, et un tas d'autres trucs dont tu ne vois pas l'utilité mais qui claquent quand même. Avant d'entrer dans l'eau, le COR s'étire en bord de piscine, parce que l'échauffement, c'est important. Le COR nage comme si sa vie en dépendait, sans se soucier des gens qui l'entourent. Il n'aura d'ailleurs aucune pitié pour la mamie du premier couloir si celle-ci se trouve sur sa trajectoire.
     
  • le kéké des piscines
    Lui nager, il s'en fout, il n'est pas là pour ça. D'ailleurs le kéké des piscines passe très peu de temps dans l'eau, lui préférant le bord du bassin. Après tout il n'est pas ici pour faire de l'exercice, mais pour se faire des gonzesses.
    ...
    Sauf que bon, il a quand même mal choisi son endroit, parce qu'on est pas à la plage ici : adieu topless et bikini sexy, bonjour maillots une pièce et bonnets de bain. Difficile donc de se rincer l’œil. Mais le kéké des piscines s'en moque, tant qu'il peut faire profiter l'ensemble des nageurs d'une vue imprenable sur son "paquet" impeccablement moulé dans son slip de bain, qu'il a pris une taille en dessous pour l'occasion.

  • version féminine : la cagole des piscines
    Comme son pendant masculin, elle n'est pas là pour nager, mais pour faire admirer son trikini ultra-sexy acheté en soldes à H&M. Pas de bonnet de bain pour elle, mais un maquillage ultra travaillé et un brushing coiffé-décoiffé du plus bel effet. La cagole des piscines traîne le plus souvent du côté des maîtres nageurs, et se déplace en général en groupe de deux ou trois.

  • le squatteur
    Le squatteur est une énigme pour moi. C'est vrai quoi : pourquoi payer une entrée à la piscine pour glander pendant une heure en bord de bassin et gêner tout le monde? Quelques hypothèses :

    - le squatteur n'a pas de baignoire, donc quand il veut prendre un bain, il va à la piscine.
    - la mère du squatteur ne lui a jamais expliqué la différence entre un jacuzzi et une piscine municipale.
    - le squatteur est un emmerdeur (hypothèse la plus plausible)

Pour conclure...

 Bizarrement, rédiger cet article ne m'a pas vraiment motivée à reprendre une carte d'entrée à la piscine... Peut-être que je devrais plutôt m'acheter un vélo elliptique, histoire de pouvoir faire du sport en regardant "Touche pas à mon poste"?****

**** Qui a dit "espèce de feignasse"?





2 commentaires:

  1. Haha, génial!!
    C'est vrai que c'est chiant de nager!!

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  2. ♥ touche pas à mon poste ♥

    La piscine, c'est nul et sale.

    Voilà.

    (oui je suis restée traumatisée par les cours au collège)

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